— LA JAMAÏQUE —
En 1664, William Penn fut envoyé par Oliver Cromwell pour saisir Hispaniola (Haïti) pour l'Angleterre. Son échec dans cette mission le conduit en Jamaïque d’où il bouta les espagnols hors de l’île. En 1670 l’Espagne renonça à ses droits sur l’île et Port Royal devint un refuge pour les pirates et les flibustiers.
Au XVIIème siècle, à la fin de l'âge d'or de piraterie, le sucre devint la culture dominante dans l'île luxuriante. Au XVIIIème siècle, la Jamaïque est alors l'île produisant le plus de sucre dans les Caraïbes.
Au niveau du marché local, on boit surtout du rhum blanc et overproof. En Jamaïque, le terme ‘gold rum’ est appliqué aux alcools vieillis même si certains ont plus de 20 ans.
Les palais jamaïcains plébiscitent les styles les plus lourds, ce qui n’est pas surprenant quand on sait qu’il y a plus de pot stills (alambic à repasse) en Jamaïque que sur n’importe quelle autre île des Caraïbes. Cette méthode permet au rhum de bénéficier d’une saveur et d’un goût prononcés et donc d’être particulièrement puissants et aromatiques : longtemps connu comme un rhum lourd, les rhums jamaïcains ont aujourd’hui acquis leurs lettres de noblesse.